06/04
De quelle vie voulez-vous être le héros ?
Croyances
Jugements
Véritables piliers de notre personnalité, nos croyances sont toutes ces idées qui sont les nôtres dans tous les domaines. Certaines sont le fruit du savoir, d’autres ne sont que des interprétations. C’est à partir de nos croyances que nous développons nos jugements et notre propre vision du monde. Notre système de croyances fait à ce point partie intégrante de nous que nous ne cessons de transformer la réalité pour le confirmer. N’essayons pas de dire à quelqu’un : « C’est une croyance ! » ; il vous répondra « Réalité ». En effet, il y croit tellement fort que c’est devenu « sa » réalité. C’est pourquoi, nous préférons ne plus parler de réalité, mais de « perception » ou «d’expérience » de la réalité. Cette nuance est d’importance car elle nous permet d’accepter que les autres aient une perception différente, laquelle pourra dès lors enrichir et compléter la nôtre car elle élargit notre angle de vue.
Nos croyances peuvent être soient aidantes (lorsqu’elles stimulent notre énergie positive et nous facilitent l’existence), soit limitantes (lorsqu’elles nous donnent pour réel ce qui n’est qu’une partie de la réalité).
Ces croyances prennent la forme de messages qui viennent bloquer les sentiments authentiques. En A.T (Analyse Transactionnelle), on a identifié 5 types de messages contraignants que les parents font le plus souvent peser sur leurs enfants, les obligeant à adopter inconsciemment un certain type de comportement pour être acceptés, entendez : pour être aimés ! Il faut aussi apprendre à substituer aux messages contraignants que nous avons assimilés, leur contrepartie de réalisme. C’est ce que l’on appelle se donner des « permissions » :
– « Sois parfait » : Devenus adultes, ces enfants-là seront d’une intransigeance et d’une exigence absolues tant vis-à-vis d’eux-mêmes que des autres, des perfectionnistes obsessionnels, toujours stressés, jamais contents, sans pitié, incapables d’essuyer la moindre critique.
→ Permission : La perfection n’existe pas et l’erreur constitue un droit.
– « Dépêche-toi » : Certains parents mettent comme condition à la reconnaissance de leur enfant sa rapidité d’exécution. Au niveau professionnel, on en rencontre de plus en plus qui ne parviennent plus à travailler que sous stress et à la toute dernière minute ; on les voit alors « bourrer » leur agenda dans l’espoir (inconscient) de connaître un stress suffisant.
→ Permission : Commencer à s’écouter et à répondre aux injonctions de son propre rythme.
– « Fais des efforts » : Adultes laborieux, toujours affairés, sans grande organisation ni efficacité, puisque ce qui compte, ce n’est pas le résultat mais les efforts accomplis.
→ Permission : Apprendre à se décrisper, à terminer calmement la tâche qu’il a entreprise et se rendre compte que, pardi, elle ne demandait pas tant d’efforts que cela !
– « Fais plaisir » : Adultes qui se sentent intrinsèquement incapables de dire non et qui ne rechignent jamais à faire ce qu’ils n’ont pas envie de faire. Faire plaisir est important, bien sûr, quand l’acte est naturel et gratuit. Mais en aucun cas, il ne peut répondre à une obligation !
→ Permission : Entendre le proverbe qui annonce que « Charité bien ordonnée commence par soi- même » et se rendre compte qu’il ne porte pas le bonheur des autres sur ses épaules et que l’essentiel est de trouver grâce à ses propres yeux et à ceux de certaines personnes bien choisies.
– « Sois fort » : Individus tellement blindés qu’ils ne parviennent même plus à sentir les émotions qui les traversent.
→ Permission : Recommencer à … pleurer, rire, chanter !
Il ne faut pas sous-estimer non plus le rôle que joue l’environnement socioculturel dans l’élaboration des croyances. La meilleure façon de prendre conscience de nos croyances consiste sans doute aussi à nous laisser interpeller par ceux qui ne défendent pas les mêmes conceptions que nous.
D’où la nécessité de reconnaître nos besoins réels ! « Connais-toi toi-même » disait Socrate. Ces besoins correspondent aux 4 niveaux d’énergie fondamentaux qui nous traversent : physique, intellectuel, émotionnel et spirituel. Tout dysfonctionnement à quelque niveau d’énergie que ce soit provient toujours d’un non-respect. C’est la conscience qui nous permettra d’opérer les choix qui sont vraiment bons pour nous. En réalité, nous sommes tous relativement autonomes, mais nous n’avons pas toujours le courage de l’accepter et de l’assumer.
La conscience de l’être humain peut être comparée à un iceberg dont seul 1/7ème seulement émerge ; 6/7ème de nos motivations sont inconscientes, et nous les cachons après coup derrière des rationalisations. Il est essentiel de pouvoir apprivoiser ses ombres. Celles-ci sont effrayantes tant qu’elles se réduisent à leurs symptômes. Une fois que l’intention positive qui les sous-tend peut-être décodée, il devient possible d’identifier le véritable besoin et de le satisfaire en changeant la stratégie de départ. Toute la question se pose en effet alors en termes de « quelle stratégie positive puis-je mettre en place pour combler mon véritable besoin ?».
On ne décrira jamais assez la force destructrice du jugement extérieur. Il est donc essentiel, avant de vouloir gérer son navire, de parvenir à se détacher du jugement d’autrui ; il s’agit d’une conviction à acquérir, c’est que sa vie ne peut être construite en fonction du regard des autres. Seule l’intuition personnelle compte, notre « petite voix intérieure ». Le changement ne peut en aucun cas être imposé de l’extérieur. Ce qui est réellement moteur pour un changement, ce n’est pas le dénigrement mais au contraire la reconnaissance et la valorisation.
Tout processus de développement est un processus d’élargissement ; nous avons besoin de nouveaux apprentissages pour y arriver.
Notre principal ennemi, c’est nous-mêmes et notre pensée ; la pensée existe concrètement, c’est une énergie que je verse dans l’univers. A la différence de ses collègues, Pierre-Jean De Jonghe parle non pas de pensées positives, mais de pensées constructives, lesquelles impliquent la possibilité de pensées négatives et positives. La pensée est contagieuse, ne vous laissez pas contaminer négativement !…
L’être humain a tendance à opérer rapidement des amalgames entre le comportement et la personne ; le feed-back doit distinguer le comportement et la personne pour être constructif, c’est-à-dire qu’il doit situer le niveau auquel il se place.
On ne peut vouloir le bonheur des autres malgré eux et on ne peut pas les empêcher de souffrir ; l’expérience directe de la douleur est un moteur d’évolution.
On veut croire en la permanence, l’immortel ; or il n’y a qu’une constante, c’est le changement ! Lorsque notre aspiration à la pleine réalisation de qui nous pouvons être nous pousse à entrer dans un état d’auto-observation, nous vivons une expansion des limites de la croyance qui nous conduit à l’unité avec le soi. C’est lorsque nous aurons perdu toutes nos illusions que nous aurons parcouru la moitié du chemin ; nous pourrons alors commencer à devenir nous-mêmes.
Ce processus, une fois lancé, ne s’arrête jamais…
Auteur: Jean-Pierre de Jonghe
Editions: InterEditions
Réflexion:
En effet « miroir », en quoi cette lecture pourrait-elle évoquer votre parcours et comment pensez-vous qu’elle nous inspire dans nos accompagnements de cadres & dirigeants, en OUTPLACEMENT INDIVIDUEL et EXECUTIVE COACHING ?
Au plaisir de futurs échanges …