10/05

Le chevalier à l’armure rouillée

  • Silence

  • Volonté

Le chevalier était célèbre pour son armure qui reflétait si bien la lumière. Dès qu’il entendait parler de croisade, il se mettait en colère, revêtait sa brillante armure, harnachait son cheval et partait dans n’importe quelle direction. Il rêvait de devenir le premier chevalier du royaume ; il y avait toujours une autre bataille à gagner, un autre dragon à tuer ou une demoiselle à sauver.

Peu à peu, sa famille oublia à quoi il ressemblait sans armure.

Lorsqu’il était chez lui sans être entièrement absorbé par son armure, le chevalier monologuait sur ses exploits.

Il se rendit compte que son armure l’empêchait de trop ressentir les choses ; il la portait depuis si longtemps qu’il avait oublié comment on les ressentait sans elle.

Le seul moyen d’enlever son armure était de suivre le Chemin de la Vérité, mais il risquait de mourir en escaladant la montagne.

Merlin : ‘Tu dois d’abord apprendre à te sauver toi-même avant de penser sauver quiconque. Tu devras sur ton chemin pénétrer dans trois châteaux : le premier s’appelle Silence, le deuxième Volonté et le troisième Audace. Une fois à l’intérieur, tu ne trouveras la sortie qu’après y avoir appris ce que tu es censé y apprendre…’.

Être silencieux vaut mieux que de ne pas parler; le chevalier se rendit compte que quand il était avec quelqu’un, il ne montrait que sa plus belle image. Il ne laissait pas tomber les barrières et ne permettait ni à lui-même, ni à l’autre, de voir ce qu’il essayait de cacher.

S’il ne s’aimait pas lui-même, il ne pouvait pas aimer les autres, car le besoin qu’il avait d’eux se mettrait toujours en travers ; il avait peur de la solitude.

L’ambition qui vient de l’esprit peut procurer de beaux châteaux et de beaux chevaux ; seule l’ambition qui vient du cœur peut aussi apporter le bonheur. On peut réaliser son potentiel au bénéfice de tous, tel un pommier porte de bons fruits, quand l’ambition vient du cœur.

Il n’y a rien de plus beau que la lumière de la connaissance de soi. Sans son armure, une lumière rayonnante, nouvelle, émanait de lui, scintillante comme un ruisseau, brillante comme la lune, étincelante comme le soleil. Il pouvait être toutes ces choses en même temps, et plus encore, car il ne faisait qu’un avec l’univers ; il était amour.

On ne peut pas courir et apprendre en même temps ; il faut rester au même endroit un certain temps.

Un cadeau, pour être un cadeau, doit être accepté ; autrement, il devient un fardeau.

Je ne peux pas connaître l’inconnu si je m’accroche au connu.

 

Auteur : Robert Fisher                 

Éditions : Ambre Editions

 

Réflexion:

En effet « miroir », en quoi cette lecture pourrait-elle évoquer votre parcours et comment pensez-vous qu’elle nous inspire dans nos accompagnements de cadres & dirigeants, en OUTPLACEMENT INDIVIDUEL et EXECUTIVE COACHING ?

Au plaisir de futurs échanges …