L’arche du cœur, la multiplication par l’Un
♦ L’histoire de notre courage : chacun est un univers
Cette histoire est celle d’une Quête. Celle d’une prière que nous partageons avec tout le crée. Où il est question de se reconnaître, un et multiple, à l’image de l’Univers! Elle commence et finit auprès d’un enfant ; enfant qui se cache et se révèle en chacun de nous. Le rencontrer, c’est se laisser surprendre, toucher, émouvoir, donner de l’air à l’âme, de la joie au corps, de la fantaisie à l’esprit.
Le Dialogue Intérieur est un processus d’individuation, un outil de connaissance de soi. Il explore les Co-Personnalités qui nous animent et développe en nous un « Témoin vigilant », axe et centre de la psyché, un « Moi prenant conscience », ouvert aux alternatives, apte à soutenir la tension des opposés dans la structure psychique. Cette démarche nous engage à faire vibrer nos énergies, qu’elles soient d’ombre ou de lumière.
Pratiquer les Dialogue Intérieur, c’est se laisser étonner par les infinies ressources de notre être ; c’est prendre plaisir à soi, prendre plaisir autant à notre fragilité qu’à notre force, à nos bonheurs qu’à nos souffrances, à nos élans qu’à nos limites.
♦ Mon corps est une personne
La vie est un miroir géant. On ne divorce pas du monde qui nous habite ! On ne peut éviter de confronter la vie, dans toutes les formes qu’elle prend dans le moi. On peut la négliger, en rester inconscient, tenter de la contraindre, mais toute relation éludée dans le monde au dedans, nous interpellera dans le monde au dehors. L’un est miroir de l’autre. On aura beau fuir… où que l’on se tourne, tôt ou tard, il faudra faire face, ouvrir les yeux, ouvrir le cœur. Et répondre.
En tant qu’expérimentateurs, nous pouvons découvrir l’intimité des choses à travers notre corps : sensations, sentiments, émotions, pensées, images, mémoires. Notre corps garde en mémoire tous nos états ; rien ne vieillit et ne meurt dans la psyché. Tous nos vécus successifs y sont contenus. Ce sont des personnes ! Dans l’universalité de notre monde intérieur, il ne tient donc qu’à nous de reprendre le fil…d’« éveiller une Mère » et de nous abandonner à elle comme un enfant… Ne nous faut-il pas nous enfanter nous-même ? La maturité est peut-être cela : se donner naissance. Ainsi pourrons-nous entrer en amour avec nous-même, devenir notre propre prochain. Etre à la fois l’aimant et l’aimé, le chercheur et le « cherché ». Notre attention deviendra notre « œil dedans ». Nous saurons alors réparer le passé, humaniser l’avenir, délier nos conditionnements, reparenter le moi ! Et cela, non pas pour nous passer de l’autre…mais pour venir à l’autre de notre plénitude, plutôt que de nos manques.
Où est notre vrai pouvoir, notre vraie responsabilité, quand nous comprenons que notre esprit engendre ce qui nous advient, nos œuvres, nos créations, bonnes et mauvaises, nos malheurs comme nos joies ?
→ Les 7 sens selon l’auteur = les 5 sens + celui de l’ « imagination créatrice » et celui du « sens de l’amour ».
Ensemble, avec toutes nos Co-Personnalités, nous façonnons un corps-bateau, un corps-avion, un corps-matrice, et ce corps n’est rien moins que la fameuse Arche de Noé : un corps habité !
♦ Tu aimeras ton prochain comme toi-même
« Avec le temps, j’avais perdu contact avec ce « corps-amphore », ce « corps-conscience ». Je m’étais appauvrie, comme un arbre sans fruits et mendiais ce qui pourtant était en moi ! Il m’est ainsi parfois arrivée de me tourner vers quelqu’un d’autre, pour me parler à moi ! On lui fait un cadeau, parce que l’on se sent vide. On l’écoute, on le réconforte, sans s’apercevoir que l’on se voit et se console en lui… Que l’on nourrit sa propre faim. Guérir de la relation à soi devient guérir la relation à l’autre ! ».
Ce qui nous fait défaut dans l’enfance devra, tôt ou tard, prendre en compte « cet enfant, devenu intérieur », et qui perdure en nous ! Apprendre à prendre soin de nous-même, à générer ce dont nous nous sentons privés, sans l’attendre en vain d’autrui ou de la collectivité, nous permettra de devenir notre propre prochain, aptes à créer des liens de partage et de générosité.
Comprendre, aimer qui « naît en soi », conduit à aimer l’autre pour lui-même. A en attendre moins ; à le recevoir comme il est.
→ “Apprendre à se connaitre est le premier des soins qu’impose à tout mortel la sagesse suprême ».
(« Le Juge arbitre, l’Hospitalier, et le Solitaire » de Jean de La Fontaine)
La Vie comble qui la sollicite, car l’on y devient riche de ce que l’on perd, et l’on y trouve ce que l’on cherche dans ce que le cœur sait déjà. Un disciple attentif a toujours un bon maître.
♦ Le Dialogue Intérieur : du corps sensible au corps univers
Percevoir le monde, c’est se percevoir.
Ce à quoi l’on n’a pas répondu, ce dont on n’a pas clairement pris congé, continue de frapper à la porte ! Assumer une erreur, une responsabilité, apprivoiser une blessure, c’est retrouver notre liberté.
Choisir de nous aimer tels que nous sommes, prendre soin de nos fragilités, vivre avec nos doutes et nos manquements, c’est leur faire face dans notre propre autorité. Cesser d’accuser l’autre.
Ce n’est qu’au travers de larmes consenties que la nuée se lève, que l’on rencontre ce ciel lavé après la pluie, cet arbre au sortir de l’hiver. L’eau murmure, la sève monte, la source est déliée. Et le pardon se fait, parce que je me retrouve.
Sans nos larmes, nous ne saurons rien de notre bonheur. Nous sommes comme l’aveugle, guérir, c’est voir ce qui est déjà là !
Auteur: Adelheid Oesch
Editions: Le Souffle d’Or – Collection Chrysalide
En effet « miroir », en quoi cette lecture pourrait-elle évoquer votre parcours et comment pensez-vous qu’elle nous inspire dans nos accompagnements de cadres & dirigeants, en OUTPLACEMENT INDIVIDUEL et EXECUTIVE COACHING ?
Au plaisir de futurs échanges …